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Cet article est le dernier d’une série dédiée à l’alimentation locale et de saison. Les épisodes précédents :
– La révolte des courge(tte)s 1/3 : Des courgettes en hiver, diantre !
– La révolte des courge(tte)s 2/3 : Mais que diable allaient-ils (les distributeurs) faire dans cette galère ? Les origines du problème
Maintenant let’s go !

La nature est bien faite !

Est-ce que cela veut dire que nous ne pouvons pas tout avoir tout le temps ???
Et oui, nous les enfants de la mondialisation et d’internet, il va nous falloir désapprendre à ne pas tout avoir tout le temps sous la main, réapprendre à nous adapter aux rythmes des saisons et accepter d’être…frustrés.

« Non, mais dis moi pas que c’est pas vrai ? »

 

Que l’on se rassure : la nature est bien faite. Si elle ne produit pas de tomates en hiver, c’est que nous n’en avons pas besoin et que notre corps réclame davantage de nutriments et de vitamines que d’eau.
Et au passage, c’est moins cher évidemment !

Bien entendu, l’idée n’est pas d’être « jusqu’au-boutiste » et de consommer uniquement ce qui est 100% local et de saison (près de 50% des produits vendus dans la distribution bio sont aujourd’hui importés, les plus emblématiques étant le thé, le café, le chocolat, le quinoa, etc.). Mais lorsque l’alternative existe (comme c’est le cas pour les fruits et légumes), privilégions autant que possible les produits locaux et de saison.

Pour en revenir aux enseignes bio qui, de plus en plus, proposent de tout tout le temps, je trouve personnellement que cela brouille le message de trouver ces fruits et légumes hors saison chez des distributeurs censés se distinguer des distributeurs dits classiques par une approche plus respectueuse de la nature. Si ces enseignes ne sont pas un peu rigoureuses dans leur sélection, qu’est-ce qui les différenciera des nouveaux concepts Bio des Hypers demain ?
Il me parait peu réaliste et un peu facile aussi de tout attendre du consommateur et s’en remettre uniquement à la fameuse « responsabilité individuelle » : le consommateur lambda dont je fais partie n’ira pas systématiquement chercher la provenance exacte de ses fruits et légumes et il me semble difficile de lui en tenir rigueur.

De la nuance en toutes choses : sortons des logiques « tout » ou « rien » et espérons que chacun fasse une partie des efforts 🙂 

Derrière toutes ces questions se pose évidemment celle de la non équivalence des labels Bio selon les pays, thème que nous aborderons dans un prochain billet car il est grand temps de clore celui-ci.

Une petite blague pour finir : savez-vous quel dessert ont mangé certains employés de la Mairie de Paris durant leur repas de Noel ?

DES     !!! 
Allez on leur laisse le bénéfice du doute et on se dit qu’elles devaient certainement venir des serres d’Agricool

Bécots de saison, panais et topinambours !

Mathilde

Pour aller plus loin :

Quelques chiffres sur l’importation de fruits et légumes
Chaque année, l’importation de fruits et légumes vers l’Hexagone représente :

  • Une consommation d’énergie de près de 250 000 tonnes équivalent pétrole
  • L’émission de près de 1 000 000 tonnes équivalent CO2

Les importations par avion représentent :

  • 1 % du tonnage des importations
  • Plus de 10 % des consommations d’énergie et 24 % des émissions de GES du transport du total des importations

Pour les amoureux des tomates, un photoreportage intéressant suivant l’itinéraire d’une tomate ibérique (non bio) : https://emile.loreaux.book.picturetank.com/___/series/b53eeb7e2bdcd7be42943fcea3cc4aa2/a/LOE_Je_suis_une_tomate.html

 

Un autre article intéressant sur le bilan carbone de 8 aliments importés tels que l’ananas d’Afrique, l’asperge péruvienne ou les fraises de Californie

https://photo.capital.fr/ananas-steak-d-autruche-fraises-le-bilan-carbone-de-8-aliments-importes-23072#l-ananas-africain-404682

Le site avec l’éco-calculateur des recettes et la méthodologie utiliséehttps://www.bonpourleclimat.org/calcul-empreinte-carbone/