Salut les terriens,
Je paraphrase Bono pour démarrer cette newsletter en musique :Mais pourquoi je m’énerve ? La colère est une émotion saine, si si !
Ensuite arrêtons les raccourcis qui nous arrangent.
Euh, oui mais la Chine produit pour qui ? Le bien-être des chinois.es ? Hum…pas spécialement; pour nous plutôt. Sortir d’une logique de bouc-émissaire serait déjà le commencement d’une reconnaissance du réel problème. Gageons par ailleurs que la Chine elle, ne nous attend pas pour se saisir dudit problème à bras le corps et à marche forcée. Nous parlerons bientôt de dictature verte, à raison, car gérer les conséquences du changement climatique nécessite d’être impopulaire (hum, hum, tournons nos yeux vers l’élection présidentielle).
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Que l’on ne s’étonne pas après que ce soit le bazar dans nos têtes. On n’y comprend plus rien, la confusion règne. Comme le dit Aurélien Barrau, « tout ceci est de l’ordre de la bouffonnerie ».
Nous avons besoin de cohérence pour pouvoir agir.
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L’objectif aujourd’hui c’est de diviser les émissions de GES par deux au niveau mondial d’ici 30 ans pour contenir le réchauffement en dessous des 2 degrés. Penser ce changement dans le cadre du système actuel est quasiment de l’ordre de mission impossible. Un autre système est à imaginer. Essayons de changer de focale grâce à la puissance des « Et si ? ».
Que se passerait-il par exemple si : > Nous reconnaissions publiquement que croissance du PIB et réduction des gaz à effet de serre ne vont pas bien vieillir ensemble ? > Nous acceptions l’idée que nous ne pourrons pas continuer à consommer comme aujourd’hui, quand bien même nous aurions de l’énergie « verte », des matériaux biosourcés, des innovations technologiques permettant de capturer le CO2 dans l’atmosphère et les océans ? (on peut croire au Père Noël, mais même lui a besoin d’un peu de temps pour faire tout ça). > Nous cessions de faire des raccourcis là où cela nous arrange et prenions enfin la mesure de nos responsabilités, individuelles et collectives ? Je vous laisse poursuivre la liste des « Et si » à votre guise 🙂 Mathilde