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Je vous propose d’aborder un nouveau thème qui courra sur plusieurs billets. Une petite vidéo pour nous mettre dans le bain (47s avec Alain Chabat, cela ne se refuse pas). 

Si comme moi vous ne vivez pas dans une grotte, il ne vous aura pas échappé que depuis quelques temps de nombreuses voix s’élèvent pour vilipender le plastique. Grrr, revoilà ces satanés écolos !

1ère plastic attack* organisée à Paris ce samedi 2 juin, interdiction depuis le 1er  juin des pailles en plastiques par l’ile grecque de Sikinos, Seattle s’y met le 1er juillet ; loi en cours au Royaume Uni pour interdire les objets en plastique à usage unique type pailles ou coton-tige, Union Européenne en passe de voter la même chose…
La résistance s’organise.

Mais pourquoi tant de haine envers le Dieu Plastique ???

Fut un temps où on lui prêtait de nombreuses vertus : c’est ultra polyvalent (du dentier au préservatif, il s’adapte à tout), c’est pas cher (l’argument qui tue) et côté longévité c’est sûr qu’on n’est pas déçu (allons jusqu’à parler de non obsolescence programmée ?).

On lui attribue même un rôle majeur dans l’émancipation de la femme grâce aux mythiques réunions tupperware ! En 2018 on s’étouffe un peu en lisant ça dans le dossier très complet du Nouvel Observateur**.

Et puis, on trouve ça (photo ci dessous). Mesdames, on revient de loin ! 

 

Où est le mal alors ?
(courage, c’est la section chiffres)

Collectivement, l’humanité a produit 8,3 milliards de tonnes de plastique depuis les années 50. Equivalent au choix : 822.000 Tour Eiffel ou 80.000 baleines*** ou suffisamment de métrage de film alimentaire pour recouvrir toute la Terre (artistiquement parlant, ça devrait plaire à Christo****!).

Ce ne serait pas si grave si le plastique était recyclé et finissait par disparaître tout simplement.

Or, bien que les fabricants de plastique laissent entendre le contraire, seuls 9% des plastiques sont recyclés et 12% sont incinérés. Il nous en reste donc près de 80% sur les bras soit quelques 6 milliards de tonnes qui s’entassent un peu dans les décharges et beaucoup dans l’environnement, en particulier les océans. Mais bonne nouvelle, il ne faut que 400 ans pour qu’il se dégrade, une bagatelle à l’échelle de l’humanité !

Mathilde